vendredi 30 mai 2008

Jour J+27 : petit cours d'arithmétique des sous

Bonjour les gens,

Aujourd'hui, je vais vous expliquer une méthode pour trouver combien les dollars font en euros. En fait, depuis que je suis au Québec, je fais de l'arithmétique un peu tous les jours, c'est peut-être pour ça que parfois le soir j'ai des tas de maux de tête.
Au début, c'est facile : 1 euro, c'est égal à 1,4 dollars CAD. Ça veut dire que quand on a 20 dollars CAD, c'est comme si on avait 14 euros. Ou encore quand on a 7 dollars CAD, ça fait 5 euros.
Mais attention! En fait quand on achète un lunch qui coûte 7 dollars CAD, en fait on paye comme 5,75 euros! Parce qu'en fait, au Québec, il faut payer les taxes en plus, elles ne sont pas marquées sur le prix, c'est 15% de plus, et on nous le dit à la caisse. Donc quand on achète des trucs pour 1 dollar, en fait on achète pour 0,82 euros, et pas 0,7 euros.
Et ce n'est pas fini! Quand on va boire des verres dans des bars ou qu'on va manger dans des restaurants, la paye des serveurs n'est pas comprise dans le prix, alors il faut les payer nous-mêmes. Donc il faut encore rajouter 15% en plus des 15% des taxes, mais par contre, ça, on nous le dit pas à la caisse, il faut le calculer nous-même et laisser les sous au serveur. Et si on calcule mal, on nous regarde avec des yeux tous ronds et on est des maudits français. Donc si j'achète une bière à 1 dollar CAD, en fait je vais dépenser 0,93 euros, mais comme on a peur de se tromper dans le calcul, nous les français, alors on donne plus, et du coup quand on dépense 1 dollar CAD, en fait c'est comme si on dépensait 1 euros. Voilà, 1=1, c'est plus simple comme ça.

C'est sûr que c'est un peu compliqué de calculer. Et puis je ne connais pas encore les endroits qui sont moins chers et ceux qui sont trop chers. En plus, au Québec, ils ne mettent pas les prix dans les vitrines, pour que les gens, ils ne s'amusent pas à calculer tout le temps dans la rue sinon la vie serait impossible et on se cognerait à tous les poteaux, alors quand on magazine, on ne sait jamais si on va rentrer dans le magasin ou pas, parce qu'on ne sait pas si on va avoir assez de sous.

En plus, et ça je ne sais pas pourquoi, les pièces de 5 cents sont plus grosses que les pièces de 10 cents, et elles sont de la même couleur, alors je me trompe tout le temps, tout le monde doit m'attendre à la caisse et les gens dans leur tête, ils pensent "maudits français". A partir de maintenant, j'ai décidé que je ne donnais que des billets et des pièces de 2 dollars CAD pour payer, et la monnaie, je la collectionne, on ne sait jamais, un jour ça peut me rapporter des sous.

lundi 26 mai 2008

Jour J+23 : premier slam

Bonjour les gens,

Ce soir j'ai fait quelque chose que je n'avais jamais osé faire avant. C'était le premier soir où je disais une poésie de slam devant des gens. J'avais vraiment très peur, les gens m'ont encouragé très fort, et les copains aussi. Alors j'ai récité le poème d'arithmétique que j'avais déjà écrit il y a longtemps, sauf que là je l'ai refait pour qu'il fasse bien du slam. Les gens étaient très contents, ils ont bien aimé aussi parce que ça parle quand même des moustiques, et les gens, ils aiment vraiment les moustiques ici. Plusieurs gens après sont venus me voir pour me dire que eux aussi, ils faisaient de l'arythmétique, et que ils n'avaient jamais pensé en faire un poème. Maintenant, pour la prochaine fois, dans un mois, il faut écrire encore un meilleur texte, alors il y a du travail! Je ne sais pas encore si je vais écrire un truc sur les dodos ou sur la pomme de terre.
Pour les gens qui ne connaissent pas encore le poème sur l'arithmétique, le voilà (attention c'est long) :

C'est vrai qu'on ressemble un peu à un problème quantique
En fait, en théorie on est au même endroit
Mais il est tout aussi probable qu'on n'y soit pas
... Je vous expliquerai ça une prochaine fois...

A notre décharge, on n'a pas vraiment l'âme romantique
On a plutôt l'esprit scientifique
Mais on a tout de même droit à nos ébats

Alors si on faisait sonner comme des poèmes
Nos plus illustres théorèmes
Avec la polypoésie des systèmes complexes
On pourrait peut-être même parler de sexe...

Tu as deviné, je t'ai calculé

Alors je prendrai le chemin le plus optimal
Dans le repère orthogonal
Pour te dire que tes lignes de champ centripètes
M'attirent irrésistiblement vers ton arête
Par un mouvement rectiligne accéléré

Si par hypothèse, pour une raison alpha,
Tu ne me calcules pas,
Je te ferai la démonstration graphique
Que mes courbes géométriques
Te rendront bêta, gamma, sigma,
Peut être même un iota baba

Allons au delà des nombres complexes
Définissons ensemble un domaine convexe
Une bijection mathématique
Qui à tout point de ton organisme
Définit un point de mon érotisme

Laisse moi affoler tes cosinus
Je serai ta bissectrice et en plus,
La médiatrice de tous tes angles aigus
Je veux te factoriser, te développer
En abscisse comme en ordonnée
Et je te préviens, j'irai jusqu'au CQFD!

Est-ce que tu entends mes messagers moléculaires?
Tu me fais perdre tous mes électrons
Je me plasmolyse sur le perron
C'est la fête dans mes canaux membranaires

Alors je t'en prie
Ne me laisse pas me perdre dans mon cercle circonscrit
Ordonne moi, réduis moi, jusqu'à la plus simple égalité
Au premier comme au second degré

Je sens que ta médiane tend vers l'infini
Je ne rêve que de t'endocyter jusqu'au dernier pi
Alors épargne moi les métaphores et les litotes
Et fais moi grimper aux asymptotes!


dimanche 25 mai 2008

Jour J+23 : le biodôme


Bonjour les gens,

Aujourd'hui dimanche, les musées de Montréal étaient gratuits! Alors j'en ai profité pour aller voir le biodôme, le biodôme c'est un grand immeuble, et ils ont mis plein d'animaux et de plantes en liberté dedans. Comme c'était gratuit, j'ai fait 1h30 de queue avant d'arriver. Et quand on a commencé la visite, j'ai encore fait la queue, parce que le biodôme était rempli de gens qui voulaient voir les animaux, comme moi. On a commencé par le climat tropical, il faisait vraiment chaud et mouillé. Les premiers animaux que j'ai réussi à voir, c'était des canards, et alors là j'ai dit que non, que je n'étais pas venue là pour voir des canards qui ressemblent à ceux de l'orangerie. Heureusement, ensuite, il y a eu des singes, des perroquets et des tas de piranhas. C'était terrible, parce que les oiseaux, ils volaient au dessus de nous et tout. Dans la foule, dès que quelqu'un voyait un animal, alors tout le monde se précipitait pour le voir aussi, et du coup moi je n'ai pas vu grand chose. Je sais que ce n'est pas très bien de râler comme une française quand on n'est pas en France, mais franchement, les poussettes, c'est drôlement embêtant pour les autres, et puis il y avait trop d'enfants. Ce n'est pas très pratique, les enfants.
Ensuite, il y avait une grande salle avec la forêt du Québec, il faisait vraiment plus froid, on a vu des poissons terribles qui vivent dans l'estuaire et puis il y avait une énorme grenouille qui était en disparition à cause des gens qui aiment manger les cuisses de grenouille. J'ai comme l'impression qu'ils ont voulu accuser les français de manger des grenouilles, et en plus, leurs grenouilles, on ne les a même pas vues, elles ont dû sentir que j'avais faim.
Après, il a fait carrément très froid, il y avait une salle avec des tas de pingouins et de manchots, on voyait bien la différence parce que les pingouins ils volaient partout et les manchots ils restaient là sans bouger comme des ticounes, et ils regardaient les gens passer, comme si ils étaient dans un zoo. C'est vrai qu'on devait être marrants à regarder!

samedi 24 mai 2008

Jour J+20 : ce que je fais à l'école du travail

Bonjour les gens,

Il y a beaucoup de gens, en France, quand ils lisent mon blog, ils se demandent si j'ai vraiment un travail, parce que je n'écris que des lettres où je dis que je fais la fête avec les copains. Mais si, en fait, j'ai un travail, sauf que ce n'est pas vraiment un travail, je vais en fait à l'école du travail, ça veut dire que je travaille mais que je ne suis pas payée pour ça, et que j'aurai une note sur mon bulletin de notes à la fin.
En ce moment, là bas, j'écris un peu des articles, mais je ne sais pas encore si je vais avoir une bonne note parce que ma maître de stage ne les a pas encore corrigés.
Après, comme je ne connais pas très bien la science-société au Québec, on m'a donné des tas de livres à lire pour que je comprenne tout sur la science et la société. Par exemple, je dois lire :
- La culture scientifique et technique au Québec, bilan (200 pages)
- Préoccupations des québécois face à l'avenir (100 pages)
- Construisez leur avenir : 40 grands défis pour le Québec (100 pages)
- Contributions possibles de la recherche à 7 grands défis socioéconomiques du Québec (100 pages)
- Pour l'avancement des sciences, Histoire de l'ACFAS (250 pages)
Et puis il y a aussi les publications de Yves Gingras, qui travaille au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie, c'est un peu lui ici le chef de la science-société.
Je n'ai pas compté combien ça fait de pages, parce qu'il faudrait que je fasse de l'arithmétique, et moi, je n'aime pas ça l'arithmétique, mais en tous cas ça fait des tas de pages, et après on m'a demandé d'écrire comme un rapport sur ce que j'ai lu pour le donner à des gens comme moi qui ne connaissent pas bien la science-société au Québec, mais seulement que ces gens ils n'ont pas le temps de lire des tas de pages.
Voilà, je vous au raconté mon stage, mais moi, je trouve que c'est plus fun quand les lettres, elles parlent des copains et des moustiques.

mardi 20 mai 2008

Jour J+18 : les spectacles d'improvisation

Cher atelier d'Inédit Théâtre,

Ce soir je suis allée voir un spectacle d'impro, et j'ai beaucoup pensé à vous parce que c'était un spectacle un peu comme les nôtres, ce n'était pas un match avec une patinoire et tout ça, mais c'était un spectacle avec un maître de jeu.

La compagnie d'impro, elle s'appelait la Limonade, et ils avaient tous un chandail avec un citron qui était terrible. Chaque joueur devait raconter son pire ou son meilleur souvenir de la scène, et ensuite ils devaient faire une improvisation à partir de ça. J'ai beaucoup aimé, parce qu'ils fabriquaient des tas de belles histoires dans l'équipe, et il n'y avait jamais personne qui criait plus fort que les autres. En fait, quand je suis sortie de la salle, je ne me souvenais plus du tout des joueurs, mais je me souvenais des histoires, et ça, je crois que c'est très bon signe, ça veut dire que tabernouche, leur troupe, elle était drôlement bien soudée. Ah si quand même je me souvenais d'un joueur, il s'appelle Renaud, et il ressemble quand même drôlement à Rock Voisine, avec la mâchoire carrée et tout, il est sur la photo (je sais que la photo, elle est pas très correc', mais j'étais loin et en plus il a fait la tête quand j'ai appuyé sur le bouton).

Bien sûr, il y a des fois où je n'ai pas tout compris, parce qu'ils font des blagues en québecois, et que moi je suis française, alors c'est sûr que j'ai du retard à rattraper. J'avais quand même envie de comprendre, parce que mince à la fin, j'étais quand même venue pour rigoler et je n'avais pas envie d'être la seule à ne pas rire aux blagues. J'ai demandé à mes voisins de m'expliquer, comme ça en même temps je discutais avec des gens, et re-taberlouche, c'était des français. De toute façon, il y a trop de français, ici.

La semaine dernière, je suis allée voir un match avec une patinoire et tout, mais en fait ils n'étaient pas très bons, il ne faisaient que parler mais ils ne bougeaient jamais. Et puis c'était un peu comme le vrai Hockey, ils faisaient que de faire des fautes quand l'arbitre avait le dos tourné, juste pour essayer de gagner. Je suis sûre qu'il y a de meilleurs matchs sur des patinoires, j'irai en voir encore plein d'autres, des spectacles, et je vous raconterai. Il y aura bientôt un festival de jazz, et ils vont faire des impros terribles avec des musiciens, et puis aussi pendant le festival juste pour rire.

Jour J+17 : il y a de la musique!

Bonjour papa et maman,

A partir de maintenant, on peut écouter de la musique sur le blog! Ça a été un peu compliqué, parce que j'ai dû copier des lignes de signes bizarres, ça s'appelle du code. Comme je sais que vous ne connaissez pas trop les ordinateurs, et que même parfois vous ne les aimez pas, alors j'ai fait un petit mode d'emploi tout juste pour vous.

1. Sur le blog, regarder un peu à droite, sur la colonne de droite
2. En dessous de la présentation du blog, oui, juste en dessous, ça y est, vous avez vu, c'est marqué "écoutez une toune du Québec"
3. Une toune, c'est une chanson en québecois
4. Appuyer sur la flèche vert pâle. Elle devient grise, c'est normal, c'est pour vous dire que vous avez bien appuyé dessus.
5. Pendant quelques secondes (une ou deux, pas plus, il faudra être patient), l'ordinateur réfléchit pour trouver la musique. Il faut le laisser réfléchir.
6. Ensuite, vous entendez la musique. Et là, il faut avoir du fun (ça veut dire qu'il faut écouter)
7. Quand la chanson est finie, la musique s'arrête toute seule.

Plus compliqué :
- Si vous voulez arrêter la musique pendant qu'elle joue, parce que vous n'avez pas de fun, alors il faut appuyer sur le bouton carré gris foncé.
- Si vous voulez arrêter la musique, mais continuer après au même endroit, parce que le chat a fait une bêtise par exemple et que vous voulez voir ce qu'il a fait, alors il faut appuyer sur le bouton gris clair. Il n'est pas facile à voir, mais je suis sûre que vous allez y arriver. Après tout, vous êtes grands, maintenant.

lundi 19 mai 2008

Jour J+16 : les chansonniers

Chers Camille, Seb et Romain

Hier soir je suis allée dans un bar de chansonniers dans le vieux port de Montréal, il s'appelait les 2 pierrots, et c'était vraiment terrible. C'est sûr, quand vous viendrez à Montréal, il faudra vraiment qu'on aille là-bas.
Les chansonniers, ce sont des gens qui chantent des chansons québecoises pendant les fêtes. C'est un peu comme chez nous Georges Brassens ou Gilbert Bécault, seulement que dans les salles québecoises, il y a vraiment plus d'ambiance.

Avec des copains français, on est arrivés tôt pour avoir des places. Au début, on a eu des anciens chansonniers qui ressemblaient un peu à Roger Siffer, seulement en plus sympa. Ils chantaient des vieilles chansons québecoises, et on n'a pas vraiment compris les paroles. En tous cas, tous les gens dans la salle, ils connaissaient toutes les paroles par coeur et ils chantaient ensemble en se prenant par les épaules. Le monsieur sur scène nous demandait tout le temps "on est en forme nous'aooot, la?" ou "c'est qui qui a la meilleure gagne?" Bien sûr, la meilleure gagne, c'était nous qui l'avions. Les vieilles tounes (les tounes, c'est des chansons) parlaient beaucoup du Québec, que c'était un beau pays et tout, et ensuite, on devait chanter la même chanson en anglais, alors on a tous chanté lalala au lieu de dire les paroles en anglais, parce qu'ici, au Québec, on n'aime pas trop les gens qui chantent en anglais, alors on s'est moqué d'eux. Il y avait même un monsieur qui a chanté avec une planche à laver, ou plutôt une washboard comme ils disent ici.

Après, il y a eu un tas de groupes, au moins 10 il y en avait, et ils chantaient que des chansons que tout le monde connaissait, parce que c'était des vieilles chansons du Québec d'il y a 20 ans. Mais comme nous on était là que depuis 2 semaines, on ne les connaissait pas. Mais ils ont aussi chanté des chansons françaises, et à un moment, ils ont chanté "femme libérée" de Cookie Dingler, et là j'étais drôlement fière, parce que Cookie Dingler, c'est un alsacien, et moi je viens d'Alsace. Au fur et à mesure de la soirée, tout le monde était debout parce qu'on a commencé à danser, alors ils ont enlevé toutes les tables et la salle s'est transformée en dancing. Les groupes ont chanté des tas de chansons terribles, comme Pulp Fiction, Green day, et même que le monsieur qui ressemblait à Roger Siffer a chanté du Metallica, et là, on a bien rigolé avec les copains! Il y a même un moment un groupe qui a joué une chanson de Astérix, celle où ils fabriquent un gâteau pour Cléopâtre.

On a dansé très tard, le patron nous a offert une tournée, on a bu des tas de bière de Molson, et on s'est drôlement amusés. J'ai mis des photos de nous, mais celle de moi est un peu floue parce les copains, ils étaient un peu flous eux aussi. Ah oui, et aussi il y avait plein de moustiques, mais j'avais mis de l'antimoustique. A la fin de la soirée, les autres sont tous rentrés en taxi, mais moi je suis rentrée avec mon vélo, parce que ça donne la forme, et comme c'était au vieux port, j'ai dû monter des côtes terribles pour rentrer chez moi. Aujourd'hui, j'ai un peu mal à la tête, mais c'est pas grave, parce qu'aujourd'hui, au Québec, c'est jour férié.

Alors les copains, c'est quand que vous venez vous amuser avec nous?

samedi 17 mai 2008

Jour J+15 : le football

Bonjour Pierre et Sylvain,

Aujourd'hui j'ai un peu pensé à vous, parce que je suis allée voir des matchs de football dans un bar marseillais de Montréal, avec un copain de Marseille et un copain de Paris. C'était au Massilia, le bar, et on se serait vraiment cru en France. Il y avait des tas de français qui étaient là, parce que c'était la dernière journée du championnat. Il y avait des écrans géants où on pouvait voir des images, mais c'était des images d'Internet sur une chaine asiatique, parce que les québécois, ça ne les intéresse pas vraiment le foot, alors il n'y en n'a pas à la télévision.

Il y avait des tas de matchs en même temps, et moi, je voulais que Strasbourg gagne, parce que j'aime bien mon équipe de Strasbourg, même si ils ne sont pas très bons. Mon copain de Marseille, il a bien rigolé, il m'a dit que de toute façon on avait déjà perdu. Alors je me suis énervée, je lui ai dit que ce n'était pas une raison, que j'avais quand même envie qu'on batte Marseille, que ça leur apprendrait, mais on a arrêté de se disputer parce qu'il y avait des buts.

Il y avait des tas de buts tout le temps, l'écran passait d'un match à un autre, et on avait un peu du mal à faire la différence entre tous les matchs, à cause des pixels qui n'étaient pas très nombreux. A chaque but, il y avait une partie de la salle qui criait, et quand c'était Strasbourg qui marquait, j'étais la seule à être contente. Mon copain de Paris, il avait très peur de perdre, je crois qu'il s'est senti mal quand Lens a marqué des buts.

Et puis ça a été la fin des matchs, tous les gens ont applaudi, et on a pu boire un Ricard, ça c'était chouette! Mes copains de Marseille et de Paris étaient contents, et puis moi aussi parce qu'on a marqué 3 buts, et ça, c'est quand même très rare!

Ensuite, comme il pleuvait beaucoup dehors, on est allé prendre un vrai hamburger de footballeur, avec plein de frites et du Ketchup Heintz. Je crois que j'ai trop mangé, et que je vais être malade ce soir. Seulement que je n'ai pas de maman pour me soigner.

jeudi 15 mai 2008

Jour J+13 : les rues de Montréal

Bonjour les gens,

Aujourd'hui, je vais essayer de vous expliquer comment on doit marcher dans Montréal.
D'abord, il faut savoir que les feux sont tous de l'autre côté de la rue pour que tout le monde les voie, et parfois comme on n'a pas l'habitude on ne les voit pas et on passe au rouge sans faire exprès.
Montréal, c'est comme un grand grillage avec des rues parallèles, et des rues perpendiculaires. "Et après il suffit de jouer aux dames!" j'ai pensé, parce que moi je suis terrible aux dames, je bats tout le monde. Et en fait, ça n'a rien à voir avec les dames. "Ce n'est pas plus compliqué qu'un problème d'arithmétique, il faut juste réfléchir un peu!" qu'on m'a dit. C'est simple, au milieu de la ville il y a le boulevard St Laurent qui traverse tout de haut en bas. Et les rues parallèles, c'est les rues qui vont dans le même sens que la rue St Laurent. Pour les rues perpendiculaires, elles sont toutes séparées en deux par le St Laurent, elles ont toutes une partie "est" et une partie "ouest", et leur numérotation recommence à zéro à partir de St Laurent. C'est à dire que si on va au 4000 Duluth est ou au 4000 Duluth ouest, c'est vraiment pas la même chose!
Du coup, les gens disent toujours "j'habite au croisement de truc et de truc", et les gens tout de suite ils font "ah ouais, à côté de la station de métro machin!". C'est très pratique le grillage, mais il faut bien savoir se repérer. Moi, je n'y arrive pas encore très bien, et je me suis encore perdue aujourd'hui en rentrant de l'école.
Souvent je me perds parce que je croyais que j'étais parallèle et en fait j'étais perpendiculaire, et d'autres fois j'étais sur la bonne rue mais je l'ai prise à l'envers, "c'est pas compliqué pourtant il suffit de regarder l'ordre des numéros" qu'on m'a répondu. De toute façon, l'algèbre, moi, je n'aime pas ça, et que si en plus il faut en faire à chaque fois qu'on va faire ses courses, alors c'est pas drôle.
A Montréal, ils ont des rues très grandes, et pourtant ils n'ont pas de grosses voitures, mais ils font quand même plein de sens uniques parce qu'ils trouvent qu'il n'y a pas assez de place, alors à vélo il faut rouler à contre sens, et ça, les policiers n'aiment pas trop. La dernière fois, je suis descendue de mon vélo et je suis rentrée chez moi à pied, les policiers ils n'ont rien pu dire, na!

mardi 13 mai 2008

Jour J+10 : c'est le slam de Montréal

Bonjour les gens,

Ce soir on a été dans une soirée où les gens viennent sur une scène pour réciter des poésies. Ca s'appelle du slam, et le slam à Montréal, c'est terrible. Des tas de gens viennent de partout prendre le micro : des vieux qui ressemblent à mon professeur d'arithmétique, des jeunes qui racontent n'importe quoi, des voyous qui font du rap, il y en a même un qui ressemblait à Agnan, ça nous a fait bien rire avec les copains. Il y avait 12 personnes qui ont récité des poèmes qu'ils connaissaient par coeur (ouaou, ça c'est vraiment difficile!). Avec l'accent du Québec, le français est vraiment joli, j'ai beaucoup rigolé et j'ai aussi pleuré. Il y en a un qui a parlé de la dérive des incontinents, il y avait plein de blagues dont je ne me souviens plus, et ça c'est vraiment pas juste, parce que j'aurais pu vraiment bien faire rire les copains avec toutes ces blagues! A chaque fois qu'on entendait un jeu de mot qui nous plaisait alors on devait claquer des doigts pour dire comme la langue claque. Mon préféré c'était celui qui a fait un poème avec que des verbes au passé simple, il était vraiment terrible, moi avec les notes que j'ai en conjugaison je n'aurais jamais réussi. Ensuite on a voté pour ceux qu'on préférait, et il y avait un gagnant qui ne gagnait rien, mais il était content quand même.

A la fin, le monsieur qui organisait la soirée nous a dit "buvez et écrivez de la poésie", on a tous dit "ouais!!", et après on s'est drôlement amusés. Comme j'ai commencé à boire, maintenant je suis obligée d'écrire de la poésie.

lundi 12 mai 2008

Jour J+10 : premier jour d'école

Bonjour les gens,

Aujourd'hui c'était mon premier jour d'école. Je me suis faite toute belle, j'ai mis ma belle chemise, et puis je suis allée au travail à vélo.
La dame m'a très bien accueillie, elle m'a expliqué plein de choses, elle m'a demandé ce que je voulais faire plus tard quand je serai grande, et elle m'a dit qu'elle m'aiderait.
Ensuite, elle m'a donné un bureau avec un ordinateur et des tas d'autres affaires, comme une brocheuse, et j'ai compris plus tard que c'était en fait une agrafeuse.
Après, elle m'a demandé d'écrire une rédaction sur un monsieur qui faisait des études sur les poèmes médiévaux chinois.
A midi, je suis allée manger dans chinatown qui est juste à côté, c'est un quartier avec que des restaurants chinois, et ils font des sandwiches du tonnerre!
L'après midi, j'ai du écrire sur mon ordinateur, et là ça a été très difficile parce que c'était un clavier qwerty alors moi je n'ai appris que les azerty. Heureusement, j'ai trouvé une option dans Windows qui m'a changé mon clavier. Ouf!

Jour J+9 : un dimanche à Mont Royal

Bonjour les gens,

Aujourd'hui c'est dimanche, et d'habitude le dimanche, je vais faire une promenade dans les Vosges avec mon papa, alors j'ai décidé d'aller faire une promenade dans le Mont Royal, la colline qui est juste à côté de chez moi.
Le dimanche à Mont Royal, c'est terrible. Il y a des tas de gens qui viennent là comme pour voir un spectacle, et en fait, le spectacle, c'est les gens. Il y avait des musiciens qui jouaient du tam tam, ils étaient au moins 50! Et puis plein de gens dansaient autour. Moi, j'avais ramené un livre sur la "science en société en mutation" parce que le lendemain c'était mon premier jour d'école, alors je me suis assise dans l'herbe pour étudier. Mais il se passait trop de choses autour de moi : des gens vendaient plein de meubles et d'habits usagés (usagés ici c'est comme d'occasion), et puis d'autres étaient vraiment habillés bizarrement. Certains jouaient au ultimate, mais beaucoup faisaient du jonglage, et puis plein d'autres activités. Il y en avait même un qui promenait son hamster!
J'ai eu vraiment du mal à me concentrer, alors j'espère que demain la maîtresse ne va pas m'interroger.

dimanche 11 mai 2008

Jour J+8 : première soirée montréalaise

Bonjour les Gens,

Ce soir, on m'a invité à une fête dans Montréal. C'était quelqu'un que je ne connaissais pas parce que c'était l'ami d'un ami, et puis d'ailleurs je ne sais pas trop pourquoi il faisait une fête. En tous cas, c'était drôlement chouette! C'est comme si on avait fait des tas de fêtes en une seule fois.

On est arrivés, on a posé nos affaires et on a commencé à parler avec plein de gens qu'on ne connaissait pas. Il y avait des français bien sûr (il y en a trop, des français), mais aussi des américains, des tchèques, des québecois et des gens qui parlent espagnol. Alors on a parlé un peu toutes les langues, mais surtout l'anglais, et avec Matthieu, un copain, on a commencé à parler allemand, et ça, ça les a bien fait rigoler.
Ensuite, on a bu des bières, même si normalement je n'aime pas trop ça (c'est vraiment trop amer), j'en ai bu quand même, c'était de la "don de dieu", et Dieu que c'était bon!
Là, l'appartement était rempli de tas de gens, il y en avait dans toutes les pièces et il y avait la queue aux toilettes. Des gens ont amené leurs instruments de musique et même si ils ne se connaissaient pas, ils ont commencé à jouer ensemble des tas de blues et de rap mélangés, c'était terrible!
Et puis il y avait aussi une piste de danse, on a dansé plein de salsa, et il y avait plein de garçons très gentils qui me plaisaient beaucoup. Mais comme je ne peux pas vous parler des garçons dans ce blog (c'est le bouillon qui l'a interdit, le bouillon c'est mon surveillant), alors à partir de maintenant il y aura un code, et quand je dirai qu'il y avait des moustiques, ça veut dire qu'il y avait des histoires de garçons. Donc il y avait des moustiques.
A la fin, on est rentrés, on s'est perdus dans Montréal parce qu'on n'arrivait pas à lire le plan à cause de la Don de dieu, mais on a demandé notre chemin à des gens et tout s'est bien passé. Vivement samedi prochain!

vendredi 9 mai 2008

Jour J+7 : une journée à Quebec

Chers Gens,

Aujourd'hui, je suis allée à Québec, toute seule comme une grande. On s'était donné rendez-vous avec d'autres gens sans se connaître pour faire le trajet en voiture ensemble pour que ça coûte moins cher, ça s'appelle le AlloStop, et c'est super. Bien sûr, sans le faire exprès, on s'est retrouvés avec que des français dans la voiture, de toute façon il y a trop de français ici.
Québec, c'est une chouette petite ville, à deux heures de route de Montreal en remontant le St Laurent. Il y a des tas de vieilles maisons comme dans les villages en France, et d'ailleurs il y a plein de boulangeries françaises.

Je suis rentrée dans la vieille ville, et il y avait des tas de gens qui parlaient avec un drôle d'accent, j'ai dû leur faire répéter plein de trucs parce que vraiment, vraiment, je ne comprenais rien. Et puis je suis allée à la Place d'Armes, là où il y a tous les touristes. Il y avait un grand château qui s'appelle Frontenac. C'est terrible à Québec, il y a des fortifications partout, et puis des canons, et des tas de tours et des chouettes châteaux, on se croirait chez Playmobil! En fait, c'était pour se défendre contre les attaques des ours, des invasions de moustiques, des inuits et d'un tas d'autres choses.


Le plus chouette, ça a été la promenade des gouverneurs. C'est un petit chemin qui se trouve juste devant les fortifications. Je ne sais pas exactement à quoi il servait, peut-être pour que les gouverneurs voient plus facilement quand les invités arrivent. En tous cas de là haut, on voit drôlement bien le St Laurent et les montagnes des Laurentides, et c'est vraiment plus grand que le Rhin! J'ai pris plein de photos pour vous montrer, mais comme c'était toutes les mêmes, je ne vous en montre qu'une.


Le soir, je suis rentrée avec AlloStop, et là j'étais avec un vrai québecois, et on a bien rigolé. Je lui ai demandé plein de trucs sur les caribous et lui il m'a demandé plein de trucs sur Nicolas Sarkozy. Il m'a appris des tas de choses, il m'a dit que non, que je ne verrais pas de Caribous sauf dans les zoos, et moi j'ai dit pareil pour Sarkozy. Il m'a dit que par contre, il y avait vraiment une chemise officielle des québecois, qu'elle est à carreaux noir-bleu, ou noir-rouge, ou noir-vert, que c'était pour les bûcherons mais que maintenant, comme ce sont des gens comme tout le monde, ils s'habillent comme tout le monde.
Et puis sur le trajet du retour, ça a été terrible parce que toute la neige avait fondu une semaine avant et tous les champs étaient inondés, comme dans le Ried je lui ai dit, je lui ai expliqué le truc de la nappe phréatique et tout, mais je ne crois pas qu'il ait tout compris. Il y avait des tas d'oiseaux dans le ciel, qui volaient en triangle et tout, et j'ai demandé ce que c'était, il m'a dit que c'était les oies qui revenaient de vacances en Floride. "On peut les manger?" je lui a demandé. "Seulement en automne, avant qu'elle partent en vacances" il m'a dit. J'attendrai l'automne, parce moi, les oies, j'adore ça!
C'était drôlement chouette Québec, et je crois même que je la préfère à Montréal, mais chut, il ne faut pas le dire trop fort, parce que les Montréalais et les Québecois ne s'entendent pas toujours très bien...

mercredi 7 mai 2008

Jour J+5 : le Mont Royal

Cher papa,

Aujourd'hui, avec mon nouveau vélo, je suis allée faire du sport au Mont Royal. Le Mont Royal, c'est comme une grosse colline, seulement qu'elle est en plein milieu de la ville. Pour monter au sommet, il faut faire des kilomètres et des kilomètres de pente, et c'est encore plus dur que le Kochersberg, parce que la pente, elle s'arrête jamais. J'ai commencé avec le vélo, et puis comme je n'ai pas de vitesses, j'ai fini à pied.

Sur le chemin, il y a des tas de gens qui font du sport, et ils ont une forme terrible. Il y en a qui courent jusqu'en haut sans s'arrêter, et il y en a qui font du vélo de course comme toi, avec le vrai vélo et tout ça. Le chemin, moi je trouve qu'il ressemble un peu à une balade dans les Vosges, sauf qu'il y a des écureuils partout. Ils sont vraiment chouettes les écureuils, ils sont tout gris, mais les gens là bas ne les aiment pas, dès qu'ils approchent les gens tapent des pieds en leur disant "go back, go back!". Moi, je les trouve vraiment gentils, et je ne comprends pas pourquoi personne ne les aime. J'ai demandé à ma coloc' si on pouvait en avoir un à la maison, et elle a dit que non, jamais de la vie.

Tout en haut, c'est terrible. On voit tout Montréal : moi j'habite en bas de la montagne, donc on ne voit pas ma maison. Ensuite, il y a mon quartier, c'est un peu comme la Krutenau, avec des restaurants qui font des sandwiches terribles. Ensuite, les grands immeubles, c'est le quartier des affaires et on dirait vraiment que c'est New York, il y a des tas de gens qui marchent très vite avec des gros bols de café en main. Derrière les immeubles, c'est le centre ville puis la vieille ville, et puis une partie du fleuve St Laurent. Derrière, il y a une île et la deuxième partie du St Laurent est encore derrière (on ne la voit pas sur la photo). Le fleuve, il est quand même plus grand que le Rhin! Quand on est sur le port, on croit que c'est la mer, mais en fait non. En été, on aura droit de se baigner dedans.

En tous cas, la descente, c'était plus facile! Mais j'ai quand même fait des muscles, parce que les freins c'est en pédalant en arrière.

Jour J+4 : mon vélo

Chère Floriane,

Aujourd'hui je me suis achetée un vélo. Je suis allée dans un magasin qui fabriquait des vélos avec des pièces de vélos cassés, mais qu'en fait à la fin on dirait des vélos neufs. Quand la dame du magasin m'a dit le prix, j'ai dit que non, que je ne pouvais pas parce que j'avais pas assez de dollars. Alors la dame, elle a été très chouette, elle m'a dit qu'elle avait aussi quelques vélos usagés (ça veut dire d'occasion), et que c'était moins cher. C'est là qu'elle ma montré un beau vélo bleu terrible, et j'ai tout de suite su qu'il était pour moi.

C'est un vieux vélo qui date des années 60, à peu près quand nos parents sont nés, avec pas de freins sur le guidon, seulement qu'il faut pédaler en arrière pour s'arrêter. Et puis il n'a pas de vitesses, mais dans les années 60 ils en avaient pas. Alors moi j'ai pensé que j'avais beaucoup de chance d'avoir un vélo aussi vieux que nos parents, et que j'allais en prendre soin, que j'étais une adulte responsable. Alors j'ai tout de suite pris un cadenas pour mettre dessus, parce que la dame m'a dit que les gens à Montréal adoraient voler les roues avant des autres vélos, comme ça quand ils se font piquer les leurs alors ils en ont une pour remplacer.

Maintenant, je vais pouvoir aller plus vite que les bus, mais c'est pas comme à Strasbourg, on n'a pas le droit de passer au feu rouge, parce que les policiers sont partout, ils ressemblent aux américains les policiers, et il va falloir que je fasse très attention si je ne veux pas être punie.

mardi 6 mai 2008

Jour J+3 : ma maison et mon quartier

Chère Carole,

Aujourd'hui, j'ai fait quelques photos de ma maison pour que tu voies où j'habite.
Alors voilà une photo de ma maison. Elles sont toutes comme ça avec des escaliers à l'extérieur, qui sont tous gelés en hiver et que les gens tombent. Je ne sais pas trop encore pourquoi.









Ensuite, voilà ma chambre. Elle est un peu vide parce que je n'ai pas encore reçu de bureau, et que je n'ai pas de place pour ranger toutes mes affaires. Je n'ai pas encore pris des photos des autres pièces, qui sont très drôles avec des objets que je ne connais pas. Je t'en parlerai dans d'autres lettres.



Et puis dans l'appartement, il y a aussi un balcon, où je pourrai faire pousser des plantes, parce que au Quebec il n'y a pas d'escargots pour les manger, mais par contre il faut faire attention aux écureuils qui mangent et qui déterrent tout ce qu'ils trouvent.










Après, j'ai pris des photos de la colline derrière chez moi, c'est le Mont Royal, c'est assez haut, on met une heure pour aller au sommet et revenir. Et puis juste à côté, on voit la grande ville avec les grands immeubles et la piste cyclable pour aller à mon travail.




Dans les rues, on dirait que c'est très sale, mais en fait c'est fait exprès. Des gens ont eu le droit de dessiner sur les murs, alors tous les murs sont pleins de graffitis comme ça. Et puis il y a des tas de petits restaurants et cafés terribles, surtout le Santropol qui est juste à côté de chez moi et qui font des sandwiches végétariens au pain complet, et ça, c'est vraiment très étonnant.



A bientôt

lundi 5 mai 2008

Jour J+1 : le Hockey, c'est vraiment chouette


Aujourd’hui, il y avait un match de Hockey. Avec les copains, on est allés le regarder à la télé, dans un bar de bière. Le Hockey, c’est un sport un peu compliqué, mais quand même plus facile que l’arithmétique. Il y a deux équipes sur une patinoire, et il faut mettre un palet (c’est un ballon qui glisse) dans les buts. Pour ça, les joueurs doivent se faire tomber, mais sans que l’arbitre les voient sinon ils se font drôlement punir, les joueurs, et ils vont au coin. Mais ils ont quand même le droit de se jeter contre les barrières.

Notre équipe à nous, c’est les canadiens Habs, et ils sont terribles. Mes copains m’ont expliqué que c’étaient des canadiens qui habitaient Montréal, c’est pour ça qu’on les appelait les Habs. Ils sont tous habillés un peu comme Superman mais sans cape sinon ils tombent.

Avant le début du match, on s’est installés dans le bar et on a pris des breuvages (là bas une boisson ça veut dire avec de l’alcool, alors pour dire les boissons ils disent des breuvages), et la dame, elle a dit qu’on était obligés de manger, alors comme je n’avais pas trop faim, alors j’ai pris un repas pas trop lourd, et le plus léger c’était des frites. Et puis le match a commencé, et là ça a été terrible. Des tas de gens ont commencé à crier « Go, Habs, go », et à applaudir dès qu’un joueur de l’autre équipe tombait. Moi, j’avais du mal à voir le palet parce qu’il bougeait très vite, et puis dès que je baissais la tête pour manger une frite, c’est là qu’il y avait des buts et puis j’ai fini par dire qu’il y en avait marre à la fin, que quand même, ils pourraient aller moins vite parce qu’ils allaient se faire mal et qu’on pouvait même pas voir ce qui se passait. Et puis le match s’est fini avec un score de 6 à 4 et les Habs ont perdu. C’était quand même chouette, et il y en a bientôt un nouveau, cette fois-ci j’achèterai un petit drapeau comme les copains, pour le mettre sur mon vélo.

samedi 3 mai 2008

Jour J : les bagages

Chère maman,

Tu m'avais dit en partant que j'avais des bagages très lourds, et que ça allait être très difficile pour moi, et que ça t'inquiétait un peu, et que j'avais des épaules fragiles et tou. C'est vrai que mon sac était vraiment très lourd! (la dame de l'aéroport a même mis sur mon sac une étiquette Heavy) En fait, je n'ai pas eu si mal que ça des épaules. Quand je suis sortie de l'avion pour prendre le bus, des gentils messieurs m'ont porté mon sac dans les escalier et dans le bus. Et puis après, dans la rue, les gens m'ont aussi aidé en prenant le sac avec moi, c'était aussi des messieurs. Et puis quand j'en ai eu marre, j'ai demandé à des gens de me déposer en voiture, et il ont dit que oui, que c'était normal parce que je venais d'arriver, que ça devait être dur et qu'en même temps il en profiteraient pour me faire visiter mon quartier. Ils ont tous été très chics, et moi, j'étais même pas fatiguée après le voyage, alors je suis allée faire la fête avec des copains. C'était terrible!

Bisous,

Julie

Jour J : jour de voyage

Bonjour les gens,

Aujourd'hui je me suis levée très tôt pour partir en voyage au Quebec. D'abord, j'ai pris le train. Ma maman a été très chic, elle m'a accompagné à la gare, et elle a même pris des photos! Dans le train, j'ai fermé les yeux un moment, et les montagnes bleues des Vosges avaient déjà disparu. Alors j'ai passé des heures à regarder les fils des trains qui dansaient, et puis on est arrivés à Paris.
Alors avec Romain, on est montés dans un gros avion bleu, et de belles dames nous ont servis plein de choses à manger, tout le temps. Je crois que c'était pour qu'on reste sages. Après, on a eu droit de regarder la télé tout le temps, c'était drôlement chouette.
Puis on est arrivés, et puis voilà!

A bientôt